J83 - Mercredi 29 mars 2023 - Ayutthaya - Bangkok
Distance parcourue : 83,28 Km - Moyenne : 16,14 Km/h
Dénivelé montant : 66 m - Pente montante Maxi : 4 %
Dénivelé descendant : 60 m - Pente descendante Maxi : 4 %
Altitude départ : 8 m - Altitude arrivée : 14 m - Altitude Maxi : 31 m
Heure de réveil : 6h00 - Heure de départ : 7h00 - Heure d'arrivée : 14h30
Hôtel : P2 Boutique Hôtel - 1091/213-216 ซอย เพชรบุรี 33 ถนน เพชรบุรีตัดใหม่ Makkasan, Ratchathewi, Bangkok 10400 – grande chambre avec deux lits simples au troisième étage avec ascenseur – grande baie vitrée qui donne sur un parking – Climatisation – douche chaude – bouilloire – réfrigérateur – bureau + table + une chaise + un fauteuil – télévision écran plat – wifi – Vélo sous une caméra sur le trottoir surélevé devant l’hôtel – 784 Bahts la chambre pour deux personnes (réservation et paiement à l’avance sur Agoda).
C’est aujourd’hui notre dernière étape à vélo qui nous conduira à Bangkok après environ 8 kilomètres de route. La région est plate et le parcours devrait être sans difficulté autre que celle d’entrer dans le centre d’une très grande ville.
Nous sortons de la ville D’Ayutthaya en traversant un bras du Khao Phraya avec un petit bateau qui ne prend que les deux roues. Le prix pour le passage se paie à la sortie et il est de 5 bahts. Pour une fois je suis parti quelques minutes avant le reste du groupe et Jackie, Jacques et Jean-Claude ne traversent qu’avec le bateau suivant.
Je suis ensuite ma trace préparée qui mène vers le kilomètre 16 à une deuxième traversée de fleuve avec un plus gros bateau qui peut embarquer beaucoup de motos (et peut-être même des voitures mais il n’y avait que des motos sur la traversée que j’ai faite). Le prix pour cette traversée est de 10 Bahts.
Deux kilomètres plus loin la trace par sur la droite sur une route assez importante. Il y a la possibilité d’aller sur la gauche mais ce n’est pas ma direction ou de prendre un enjambeur qui traverse la route. Puisque je dois traverser pour prendre la voie qui part vers la droite je ne me pose pas de question et je ne prends pas le temps de regarder plus en détail la carte numérique. L’enjambeur traverse bien la route mais il traverse aussi la voie de chemin de fer qui lui est parallèle. Lorsque j’arrive de l’autre coté de la voie de chemin de fer je ne vois pas de possibilité de la traverser. Il y en avait pourtant une assez évidente qui consistait à revenir sur l’enjambeur dans la direction opposée après avoir traversé sur le chemin qui passe dessous. Il y avait une voie de raccordement avec la route que je devais suivre sur l’enjambeur après la traversée de la voie de chemin de fer. Cette fois-ci encore je ne prends pas le temps de regarder l’échangeur en détail sur Street View et je ne vois pas cette possibilité qui m’aurait pourtant fait économiser environ 8 kilomètres. Je me contente de vérifier rapidement que la route sur laquelle je suis maintenant peut se raccorder à la trace plus loin et je continue ma route.
Après quelques kilomètres sur une route importante mais sans trop de circulation j’arrive à un gros enjambeur qui traverse une grande route. La traversée de la route est sans risque mais Les voies d’accès et l’enjambeur lui-même impose un détour assez important.
J’arrive ensuite sur une très grande route avec deux chaussées de 4 voies dans chaque sens. Les chaussées de gauche dans le sens de la circulation sont les voies lentes (ou pour les livraisons ou les riverains) et y rouler à vélo ne présente pas de risque. Ce n’est cependant pas une route agréable car il y a beaucoup de bruit et de pollution.
Après environ 12 kilomètres sur cette grande route il y a une intersection qui permet de rejoindre ma trace préparée que la grande route suivait d’assez loin au début mais qui n’est maintenant plus qu’à environ 2 kilomètres sur la droite. Je prends le temps cette fois-ci de regarder les détails de cet échangeur complexe sur street view. Il faut que je quitte la route après le premier enjambeur qui traverse la grande route que je suis depuis 12 kilomètres sans prendre le second enjambeur qui traverse la voie ferrée (que j’aurais du suivre) car il n'y a pas de possibilité de raccordement avec ma trace après ce deuxième échangeur. Il y a cependant une petite route qui art à gauche entre les deux échangeurs et qui permet de traverser la voie de chemin de fer sous un pont et qui se raccorde ensuite sur ma trace préparée.
Je suis donc ces routes et chemins et j’arrive sur l’itinéraire prévu en même temps que Jacques qui le suivait. Le reste du groupe a aussi fait quelques erreurs mais avec moins de kilomètres supplémentaires que moi. Jacques est à plus 6 kilomètres par rapport à la trace préparée et moi je suis à plus 8 kilomètres. Rien de grave jusqu’ici car c’est pour l’instant un parcours facile.
La petite route qui suit est agréable. Elle suit un canal mais elle n’est pas très large avec seulement une voie de circulation dans chaque sens et un peu de trafic. J’avance un peu plus vite que Jacques et je le distance un peu. Après 7 kilomètres environ il faut traverser le canal qui est sur la gauche. Je dépasse le pont de quelques centaines de mètres. Il y a un peu de circulation et je pense que revenir sur mes pas à contresens présente moins de risque que de traverser deux fois la route. Après une centaine de mètres je vois arriver Jackie et Jean-Claude suivi de Jacques qui ont eux aussi quitté la trace. Je leur dis qu’il fallait prendre à gauche un peu avant et je continue ma route sur le bas-côté.
Au moment où une voiture arrive en sens inverse je passe dans un trou qui me fait faire un petit écart. L’écart n’est pas grand mais suffisant pour que le rétroviseur de mon vélo accroche celui de la voiture qui arrivait en sens inverse. Il n’y a pas vraiment de choc et je ne chute pas mais le guidon a quand a tourné et il n’est plus perpendiculaire à l’axe du vélo. Rien de grave pour moi ni pour le vélo pour lequel il faut juste remettre le guidon dans la bonne position. L’automobiliste n’est cependant pas très content ni d’ailleurs sympathique. Il ne s’inquiète à aucun moment de moi et appelle tout de suite quelqu’un pour connaitre le prix des réparations. La voiture a juste le rétroviseur rabattu mais il ne veut pas que je le remette dans la bonne position. Le pneu de mon vélo a aussi frotté contre la porte de gauche mais elle n’est pas enfoncée et s’il y a des rayures elles sont très légères. Il estime, lui ou la personne qu’il a appelée, les réparations à 6 000 bahts (environ 170 Euros). J’ai une assurance responsabilité civile qui devrait prendre cela en charge et j’ai Skype pour appeler. J’appelle donc IMA et j’ai rapidement une interlocutrice très à l’écoute mais c’est mon assurance qu’il faut que j’appelle pour la responsabilité civile. Elle me donne le numéro de la MACIF (je l’avais mais cela m’évite de le chercher) en me rappelant qu’il est 5 heures du matin en France et que les bureaux de cette assurance n’ouvrent que vers 9 heures. Le plus simple pour être honnête avec l’automobiliste, car je circulais à contresens et je suppose que dans ce cas je suis responsable, est de le dédommager de la somme finalement assez modeste qu’il me demande. Le problème est que nous arrivons à la fin du voyage et que je n’ai plus que trois milles bahts en poche. J’ai aussi des Euros mais, et c’est assez normal, il n’en veut pas. Je lui explique cela via le traducteur Google en lui disant que je dois retirer de l’argent à un distributeur. Il y en a un environ deux cents mètres plus loin et presque en face du pont que nous aurions dû prendre. Je retire un peu plus d’argent que la somme demandée pour augmenter un peu mes réserves en Bahts. J’ai demandé au conducteur de la voiture de me faire une facture manuscrite. Il y amis trois ligne pour un montant qui est maintenant de 7 500 Bahts. Je lui rappelle qu’il avait évalué le prix initial des réparations à 6 000 Bahts et je lui donne cette somme. Il barre la ligne qui était à 1 500 Bahts et il repart vers sa voiture. Je ne sais pas ce que vaudra sa facture écrite en Thaïlandais pour mon assurance responsabilité civile et il est probable que ce petit incident restera à ma charge. Le soir j’appelle la MACIF pour leur expliquer mon problème. Mon interlocuteur encore très aimable et compréhensif comprend rapidement la situation et me rappelle que j’ai une franchise de 123 Euros pour ce type d’incident. La somme que j’ai payée n’étant pas beaucoup supérieure il me demande si je veux ouvrir quand même un dossier pour cet incident. J’ai du temps devant moi et j’ai tout le mois d’avril pour renvoyer les documents demandés. Je pense que je ne vais pas faire intervenir la MACIF pour cette affaire mais je demande quand même à recevoir le dossier.
Après le petit accrochage j’ai demandé à mes coéquipiers de continuer leur route sans moi car il n’y avait rien de grave et il était inutile qu’ils m’attendent. Je frais donc le reste du parcours seul derrière les autres et puisque j’ai aussi fait la première partie seul devant eux ce sera donc une journée de voyage en solo.
Jusqu’à environ 3 kilomètres de la destination finale « P2 Boutique hotel » le parcours suit une voie de chemin de fer et il est souvent sous une ligne « BTS » (métro aérien) qui fait une bonne ombre et protège aussi du vent. Il y a de la circulation mais peu de feux tricolores et pas d’embouteillage ce qui permet de tenir une moyenne presque égale à celle d’un trajet en campagne. Je fais une petite pause restauration rapide et boisson dans un 7 eleven environ 10 kilomètres avant la fin du parcours.
Jackie m’appelle lorsque je suis à environ 4 kilomètres de l’hôtel. Ils font la pause déjeuner et ils sont environ 3 kilomètres devant moi (donc environ un kilomètre avant l’hôtel).
C’est un peu plus compliqué pour les trois derniers kilomètres car il y a de grosses intersections avec des feux tricolores très longs et donc des embouteillages. A vélo on peut se faufiler entre les voitures dans les embouteillages mais il serait très dangereux de passer aux feux rouges. Certains conducteurs de motos le font mais ils connaissent la ville, savent d’où peut venir le danger et traversent les carrefours beaucoup plus vite qu’un vélo. Lorsque je suis environ à un kilomètre de l’hôtel je regarde à droite et à gauche si je vois mes coéquipiers mais j’arrive à l’hôtel sans les avoir vu. Ils n’y sont pas et ils sont donc encore au restaurant où ils ont déjeuner. Quelques minutes après mon arrivée à l’hôtel je reçois un message de Jacques qui me dit qu’ils quittent le restaurant et vont vers l’hôtel. Je lui réponds que j’y suis déjà et que je les attends. J’ai le temps de faire les formalités d’enregistrement et de m’installer dans la chambre avant qu’ils n’arrivent.
Le soir nous dinons dans un restaurant proche de l’hôtel. Le voyage vélo est presque terminé et les quatre jours pleins qu’ils nous restent à passer à Bangkok seront réservés aux visites et aux préparatifs de départ. Nous n’avons pas encore parlé de comment nous allons nous rendre à l’aéroport. Puisque notre vol décolle à 23h55 je pense que le mieux est d’occuper la dernière journée au trajet à vélo de l’hôtel à l’aéroport et à l’emballage des vélos et bagages devant l’aéroport. Je ne connais pas encore l’avis de mes coéquipiers mais nous ne sommes pas obligés de choisir tous la même option.