Malaisie - 3

J47 - Mardi 21 février 2023 – Tanah Rata - Ipoh

Distance parcourue : 105,07 Km - Moyenne : 16,63 Km/h

Dénivelé montant : 804 m - Pente montante Maxi : 9 %

Dénivelé descendant : 2 184 m - Pente descendante Maxi : 8 %

Altitude départ : 1 440 m - Altitude arrivée : 60 m - Altitude Maxi : 1 627 m

Heure de réveil : 7h20 - Heure de départ : 9h15 - Heure d'arrivée : 19h00

Hôtel : Abby Hotel IGB - 39, Jln kaula kangsar, Kawasan Perindustrian Igb, 30010 Ipoh, Perak – Chambre avec deux lits simples au premier étage – Pas de fenêtre – télévision écran plat – climatisation (très bruyante) et ventilateur – douche chaude – wifi (débit faible) – vélo sous un abri extérieur devant l’hôtel – 95 Ringgits + une taxe de 10 Ringgits pour les étrangers = 105 Ringgits la chambre.

Comme les jours précédents nous sommes donnés rendez-vous à 8h30 ce matin dans la rue où sont stationnés nos vélos. Nous nous y retrouvons à l’heure convenu et après avoir équipé les vélos nous nous installons dans un restaurant proche pour y prendre le petit déjeuner.

Nous prenons la route vers 9h15. C’est un peu tard car l’étape du jour est assez longue et même s’il y aura beaucoup de descente elle va commencer par de la montée. Nous prenons la direction de Brinchang qui n’est qu’à environ 4 kilomètres et ce démarrage est une petite mise en jambe avec juste quelques pentes à 4% environ. Les pentes plus sérieuses arrivent dans Brinchang et elles continueront jusqu’au point haut du parcours du jour à environ 1627 mètres d’altitude.

Après une dizaine de kilomètres de descente nous arrivons à l’altitude 1200 mètres environ. La trace préparée prend une petite route qui n’inspire pas Jean-Claude ni Jackie et Jacques qui a pour habitude de ne pas attendre les retardataires et devant et nous supposons qu’il a pris la route principale. Nous suivons donc aussi la route principale qui rallonge le parcours de 5 kilomètres environ et lui ajoute aussi du dénivelé mais la route est supposée meilleure et les pentes sont également supposées plus faibles mais dans la réalité nous aurons quand même des pentes à 9% et une circulation importante. Le seul avantage est que la route principale était bonne alors que le revêtement de la petite route que suivait la trace était nettement moins bon au point où elle se raccordait sur la grande route vers 1400 mètres d’altitude. Au départ à Kampong Raja le revêtement de cette petite route était tout à fait correct.

Je rejoins Jacques à un col à l’altitude 1 500 mètres environ. Il vient de sortir son téléphone et de se rendre compte qu’il n’a pas suivi la trace préparée. Celle-ci rejoignait la route principale environ 3 ou 4 kilomètres plus loin et à l’altitude 1 400 mètres environ. Nous avons donc fait au moins 100 mètres de dénivelé montant en plus de ce que nous aurions fait en suivant la trace. Pour les mêmes raisons de routes supposées plus facile nous avons aussi évité un raccourci avant Brinchang qui nous aurait économisé une cinquantaine de mètres de dénivelé positif. Ce qui n’empêchera pas que ceux-là même qui ont décidé de prendre cet itinéraire se plaigne le soir d’avoir fait plus de dénivelé que ce que je leur avais annoncé. Je n’avais d’ailleurs annoncé aucun cumul de dénivelé mais simplement les deux principales montées de chacune environ 200 mètres de dénivelé montant. En comptant les parties descendantes dans cette deuxième grande montée nous aurons finalement fait plus de 300 mètres de dénivelé montant pour la franchir. Il faut ajouter à cela les parties montantes dans la descente et en fin de parcours. Locus annonçait un cumul de dénivelé montant de 1 495 mètres mais cette application donne presque toujours de dénivelés très largement surestimés. Il en est de même pour les pentes et il faut regarder le profil plus finement pour faire une estimation du cumul de dénivelé montant plus proche de la réalité. Pour les pourcentages de pentes il n’est pas possible de savoir si l’on n’a pas déjà fait le parcours. Dans le cas de celui d’aujourd’hui je l’avais déjà fait dans le même sens en 2011 et dans le sens inverse en 2014. Je savais donc que toutes les pentes étaient franchissables sur le vélo.

Jacques repart avant moi en prétextant qu’il veut s’arrêter acheter de l’eau. Je prends le temps d’appeler Jean-Claude pour lui dire que je les attendrai plus loin car je suis en sueur et avec le vent qui souffle je commence à avoir froid. Je m’arrête environ 15 minutes pour les attendre au point suivant qui est à environ 1415 mètres d’altitude. Ne les voyant pas arriver j’appelle de nouveau Jean-Claude. Il se sont arrêtés à une fabrique de chocolat et nous nous donnons rendez-vous en bas de la descente. Je suppose que jacques est devant car je ne l’ai pas vu arrêté au bord de la route.

Je rejoins finalement jacques dans un petite montée alors que nous sommes à l’altitude 175 mètres environ donc presque en abs de la descente. Nous suivons ensuite la trace préparée mais la route qu’elle emprunte est barrée après des sources d’eau chaude. Il y a une porte en fer cadenassée et le sympathique panneau qui montre un garde armé tirer sur une personne qui essaie de franchir la barrière. Il y a des carrières dans ce coin et la petite route est peut-être maintenant réservée aux camions qui évacuent les matériaux en direction de Ipoh. Nous reprenons donc la route principale et nous nous arrêtons au premier restaurant ouvert que nous trouvons. J’envoie la position Google Maps à Jean-Claude et à Jackie en leur disant que nous déjeunons ici.

Ils arrivent une dizaine de minutes plus tard et s’installent avec nous pour déjeuner. Nous prenons peut-être un peu trop de temps car il commence à pleuvoir juste au moment où nous repartons. Ce n’est pas une grosse pluie mais nous mettons quand même nos imperméables. Nous aurons d’autres averses sur le reste du parcours et nous trouverons aussi beaucoup d’eau sur la route à certains endroits où il a dû pleuvoir fort avant que nous y arrivions.

Nous faisons une petite halte au « Nam Thean Tong temple » qui est sur notre route. Nous passons également dans une rue qui est encore sur notre parcours et où Google Maps indique du « street art ». Les murs sont en effet peints mais nous avons vu beaucoup plus beau que cela.

Nous sommes en dehors de la trace depuis une quinzaine de kilomètres et j’essaie de revenir sur la trace que j’avais préparée pour passer devant « Perak caves » (c’est un temple bouddhiste dans une grotte avec des escalier internes qui permettent de monter au sommet d’une colline). Nous avons déjà fait beaucoup de kilomètres et mes coéquipiers ne sont pas motivés pour cette visite. J’ai déjà visité ces grottes en 2011 (la grotte seulement car il était trop tard pour monter sur la colline) et complètement en 2014. La pluie qui est revenue ne simplifie pas le suivi d’un parcours sur le téléphone et je me contente de revenir sur la route que nous devons suivre demain matin.

Nous commençons à chercher des hôtels vers le kilomètre 100. Jackie réclamait un hôtel depuis une bonne dizaine de kilomètres mais lorsque nous en avons un devant nous elle reste 500 mètres plus loin. Nous revenons donc vers elle. Un homme lui a dit qu’il y avait un hôtel plus loin et elle veut que nous y allions. L’homme est toujours avec elle et je comprends à peu près ce qu’il nous explique. C’est d’ailleurs assez simple puisqu’il faut suivre la route principale et il y aurait un hôtel sur la gauche après le deuxième feu de circulation. Nous prenons la route indiquée mais arrivé au feu Jackie dit que l’hôtel est à gauche. Nous allons donc à gauche et demandons à des commerçants. Il n’y a pas d’hôtel dans le coin et il nous faudrait faire un kilomètre en contresens pour revenir vers celui où nous étions arrêtés.

J’insiste pour continuer dans la direction que nous a indiquée l’homme que Jackie avait abordé. Après environ un kilomètre nous arrivons devant un hôtel OYO mais la porte est fermée. Une commerçante appelle pour nous et nous dit que l’hôtel est pour l’instant fermé. Une autre personne vient nous dire qu’il y a un aitre hôtel environ 3 kilomètres plus loin. C’est toujours dans la direction que nous devons suivre demain et nous y allons. Avant d’y arriver nous passons devant « Perak caves » que nous pourrons donc visiter demain matin si le groupe le décide (je n’ai pas l’impression que cette visite les motive beaucoup). Il y a des chambres disponibles dans l’hôtel et nous nous y installons pour la nuit.

Le soir nous dinons dans un restaurant chinois proche de l’hôtel. Il y a aussi un KFC dans le quartier mais le restaurant chinois était très bien et très économique.

J48 - Mercredi 22 février 2023 - Ipoh – Kuala Kangsar

Distance parcourue : 46,15 Km - Moyenne : 16,23 Km/h

Dénivelé montant : 170 m - Pente montante Maxi : 4 %

Dénivelé descendant : 188 m - Pente descendante Maxi : 4 %

Altitude départ : 60 m - Altitude arrivée : 42 m - Altitude Maxi : 111 m

Heure de réveil : 7h20 - Heure de départ : 8h35 - Heure d'arrivée : 13h30

Hôtel : Double Lion Hotel - 74, Jalan Kangsar, Bandar Baru, 33000 Kuala Kangsar, Perak – Chambre au rez de chaussée avec deux lits simples – climatisation – douche chaude – Bureau et tabouret – Grand miroir -  Télévision à écran plat - wifi (bon signal et bon débit) – vélo sous un abri à l’extérieur sur le coté de la réception – 80 Ringgits la chambre pour une nuit.

Nous sommes arrivés à l’hôtel hier soir beaucoup plus tard que d’habitude mais nous rentrons après le diner vers 21 heures et nous nous fixons l’heure de départ habituelle à 8h30. Nous sommes tous ponctuels et prêts à prendre la route à 8h30 comme convenu. Nous passons quelques minutes à nous concerter au sujet des « Perak Caves ». Pour les visiter il nous suffit de revenir environ deux kilomètres en arrière sur la route que nous avons parcourue hier soir. Après quelques discussions nous sommes tous d’accord pour faire cette visite et raccourcir l’étape du jour si nécessaire. Nous prenons la direction opposée à celle que nous devrions suivre pour faire le parcours prévu et nous commençons par faire la pause petit déjeuner avec nos maintenant habituels pancakes (roti) avec des œufs et un thé ou un café.

Les « caves » sont ouvertes lorsque nous y arrivons vers 8h45 mais l’escalier intérieur qui permet de monter sur la colline et d’avoir un magnifique point de vue sur Ipoh et les montagnes environnantes n’est ouvert qu’entre 9 et 16 heures. Nous visitons d’abord l’intérieur des grottes qui sont déjà naturellement très belles avec de beaux ensembles de stalactites et stalagmites. Les parois joliment décorées et les belles statues dorées de divers divinités indoues et de bouddha ainsi qu’un bon entretien de l’ensemble s’ajoute à la beauté naturelle du site.

Nous arrivons aux premières marches de l’escalier interne à 9h02 et il y a déjà des gens qui montent. Nous faisons comme eux et nous arrivons rapidement aux premiers petits abris qui servent de point de vue. Une petite tour carré en béton donne accès aux escaliers qui montent au point le plus élevé de la colline. Depuis le premier étage du « mirador » qui y est installé on a une vue à presque 360° sur la ville de Ipoh et des environs. Il fait très beau ce matin et la visibilité est bonne. Le soleil gêne cependant la vue vers les montagnes qui sont à l’Est de Ipoh et il est difficile de prendre des photos correctes dans cette direction.

Après un moment de « contemplation » nous redescendons par les mêmes escaliers dans la grotte qui nous ont permis de monter. Nous sommes de retour aux vélos vers 10h30 et nous commençons notre parcours en revenant sur nos pas pour les deux premiers kilomètres. La trace préparée évite parfois la grande route mais elle lui reste parallèle sur les 35 premiers kilomètres. La grande voie n’est pas très agréable car il y a le bruit et la pollution mais nous la suivons pour simplifier l’itinéraire et éviter d’avoir à nous attendre.

Nous avons tous besoin de retirer de l’argent et nous nous arrêtons dans une station-service où est installé un distributeur de billet. Jacques qui était un peu derrière Jean-Claude et moi ne s’arrête pas car il est un peu plus riche en Ringgits que nous. Après avoir rempli nos portes-monnaies nous faisons une petite pause boissons fraiches. Cet arrête aura été un peu long et Jacques que nous contactons par téléphone et déjà plus de 5 kilomètres devant nous.

Nous nous retrouvons au kilomètre 32 un peu après l’intersection où la trace préparée quittait la route principale. En nous attendant il a cherché une solution pour raccourcir l’étape du jour car nous avons fait un long parcours hier et notre départ tardif de ce matin après la visite de « Perak Caves » nous ferait encore arriver tard à l’hôtel si nous faisions les 87 kilomètres prévus. La solution qu’il a trouvée n’est pas très élaborée mais elle est simple. Le parcours qu’il propose suit la route 1 jusqu’à « Parit Buntar ». C’est la route que nous suivons depuis notre entrée à Ipoh hier. Elle est très fréquentée sur certaines portions et moins sur d’autres mais ce n’es jamais une petite route tranquille. En suivant ce parcours nous pouvons faire étape « Kuala Kangsar » dont nous ne sommes qu’à environ 13 kilomètres. Ce changement convient à tous et nous prenons la direction de kuala Kangsar.  Nous y arrivons vers 13 heures et nous commençons par chercher un restaurant ouvert. Nous en voyons un premier mais personne ne s’y arrête. Le second qui fait aussi hôtel a plus de succès. Nous stationnons nos vélos et Jean-Claude me propose d’aller visiter l’hôtel pendant que Jackie et Jacques regardent ce que propose le restaurant. Nous allons donc vers l’hôtel qui est un peu à l’arrière et nous y visitons plusieurs types de chambres. Les chambres les moins chères (50 Ringgits pour une chambre avec deux lits doubles) sont au premier étage. Elles sont grandes mais elles n’ont aucune prise de courant et un tube fluorescent y est éclairé en permanence. Il y a un ventilateur mais rien pour en commander la marche. Tout ces appareils doivent fonctionner à partir d’un point de commande central qui n’est pas accessible aux occupants de la chambre. Cette configuration ne nous convient pas et nous visitons ensuite les chambres du rez de chaussé qui sont beaucoup mieux. Les portes d’entrée en bois massifs sont déjà très belles. Les chambres sont bien équipées avec tout ce dont nous avons besoin. Le prix de ces chambres est de 90 Ringgits pour la chambre avec un grand lit et de 100 Ringgits pour celle avec deux lits simples. C’est un bon rapport qualité/prix et nous réservons ici après nous être concerté. Je laisse mon téléphone avec une copie de mon passeport affiché et je vais enlever les sacoches du vélo pendant qu’elle nous inscrit sur le registre de l’hôtel ; Lorsque je reviens vers elle avec mes sacoches elle a rempli le reçu pour les deux chambres avec un prix de 80 Ringgits par chambre plus deux « deposit » de 20 Ringgits que nous récupérerons demain en rendant les clés. Elle nous adonc accordé une remise de 10 Ringgits pour la chambre avec un lit double et de 20 Ringgits pour celle avec deux lits simples sans que nous le lui demandions.

Jacques et Jackie sont restés assis devant l’hôtel pendant que nous réservions et lorsque nous dirigeons vers le restaurant il est fermé. Ce n’est pas très grave car nous avons pris un bon petit déjeuner ce matin et seul Jacques veut faire un vrai repas. Il y a une boulangerie attenante à l’hôtel et Jackie, Jean-Claude et moi nous nous contentons de tartine de pain de mie avec de la confiture (quelque chose de ressemblant). C’est très bon et suffisant pour tenir jusqu’au diner car nous ‘avons pas fait beaucoup de kilomètres ni beaucoup d’effort aujourd’hui. Jacques part à la recherche d’un restaurant en ville et il revient rassasié environ une heure plus tard.

J49 - Jeudi 23 février 2023 – Kuala Kangsar – Parit Buntar

Distance parcourue : 73,55 Km - Moyenne : 18,56 Km/h

Dénivelé montant : 174 m - Pente montante Maxi : 5 %

Dénivelé descendant : 209 m - Pente descendante Maxi : 4 %

Altitude départ : 42 m - Altitude arrivée : 7 m - Altitude Maxi : 159 m

Heure de réveil : 7h30 - Heure de départ : 8h55 - Heure d'arrivée : 15h00

Hôtel : Hotel Foosuan – 68 Jalan Teh Peh Kong – 34200 Parit Buntar – Perak – chambre avec deux lits simples au deuxième étage – ventilateur – douche chaude – wifi (bon signal et bon débit dans la chambre) – vélos à l’intérieur pour la nuit – 60 Ringgits la chambre pour une nuit. Remarque : Il n’y a pas de drap dessus dans les lits mais juste une petite couverture. On peut acheter de la bière (rare) et d’autres boissons à l’hôtel.

Nous ne sommes pas très rapides ce matin. Nous nous étions donnés rendez-vous pour un départ vers 8h30. Avec jacques nous avons pris notre petit déjeuner dans le restaurant qui jouxte l’hôtel et nous sommes prêts à l’heure convenu. Jean-Claude et Jackie équipent aussi leur vélo avant 8h30 mais il faut ensuite qu’ils fassent le plein des gourdes d’eau et étendent leur linge qui n’a pas séché dans la nuit sur le vélo. Nous ne prenons finalement le départ qu’à 8h55.

Le parcours du jour suit la route 1 jusqu’à la destination finale qui est Parit Buntar. Cette route est assez fréquentée mais elle est généralement en bon état avec aussi souvent une voie pour les véhicules à deux roues. Le parcours est légèrement montant en début de parcours et il y a environ deux kilomètres de « vraie montée » à 4 ou 5% entre le kilomètre 13 et le kilomètre 15. Sur cette partie montante la route 1 est parallèle à l’autoroute AH2 et nous « bénéficions » donc de la pollution des véhicules qui y roulent en plus de celles qui sont sur la route 1. Le profil est ensuite descendant sur quelques kilomètres puis il est ensuite plat ou presque jusqu’à la destination finale. Nous avançons à bonne allure et nous faisons la pause déjeuner vers 12h15 au kilomètre 54 environ au premier restaurant ouvert qui se trouve sur notre route. Notre vitesse moyenne est alors de 19,5 Km/h ce qui est une très bonne moyenne compte tenu des deux kilomètres de montées.

Après un début de parcours dans un paysage de petites collines escarpées et boisées la route coupe le plus souvent de grandes plantations de palmiers à huile. Le décor n’est pas désagréable mais un peu monotone quand même et le contraste est important avec les très belles forêts des Cameron Highlands (il y a aussi de grandes serres moins jolies mais c’est quand même la forêt qui domine aux Cameron Highlands).

Il fait chaud et le redémarrage après le déjeuner est un peu laborieux. Nous reprenons quand même un rythme convenable après quelques kilomètres de remise jambes. Nous arrivons à l’entrée de Parit Buntar un peu avant 14 heures. Nous sommes devant avec Jacques et nous faisons le point sur les hôtels en attendant Jean-Claude et Jackie. Nous avons suivi aujourd’hui une trace préparée par Jacques. Je remets à l’affichage de Locus la trace que j’avais préparée et je vois qu’elle fait un détour sur une petite rue environ 200 mètres après le point où nous sommes arrêtés. Jean-Claude passe sans nous voir mais Jackie qui est derrière lui nous voit et elle s’arrête à côté de nous. Je leur dis que je vais voir l’hôtel qui doit être sur le détour que fait ma trace préparée.

Je retrouve Jean-Claude une centaine de mètres plus loin. Il est arrêté devant un joli temple bouddhiste. Je m’arrête avec lui et je fais quelques photos puis je lui dis que je continue vers l’hôtel. J’y arrive rapidement et je le visite. Les chambres ont toutes deux lits simples et elles sont à 60 Ringgits (+ 20 Ringgits de « deposit » que l’on récupérera demain en rendant la clé). Nous avons déjà dormi avec Michel dans cet hôtel en 2014 et les chambres sont propres et grandes avec tout ce qui nous est nécessaire. Je n’ai juste pas remarqué qu’il manquait le drap de dessus. C’est Jackie qui le verra ensuite. Cela semble être un problème pour elle bien qu’elle ait apporté comme nous tous un drap léger pour palier au manque d’hygiène de certains hôtels. Ici tout est propre mais ils ne mettent pas de drap dessus. On trouve aussi cette situation dans d’autres hôtels en Aise et en Amérique du Sud. Pour ceux que cela gênent vraiment de mettre directement la couverture sur eux il est possible de s’enrouler sur le drap unique qui est assez large pour cela.

J’envoie la position Google Maps de l’hôtel à chacun de mes coéquipiers et j’appelle Jacques qui me dit qu’ils arrivent. J’ai besoin de leur avis car j’ai constaté qu’ils sont souvent plus actifs pour les critiques que pour dans la recherche des hébergements. L’hôtel veut aussi deux passeports pour enregistrer deux chambres et je n’ai bien entendu que le mien. J’attends une dizaine de minutes et personne n’arrive. J’appelle tour à tour chacun de mes trois coéquipiers et je n’obtiens aucune réponse. Cinq minutes plus tard je rappelle Jean-Claude et il prend la communication. Ils ont tous fait un arrêt au temple bouddhiste et aussi probablement leurs achats. Jean-Claude arrive finalement cinq minutes plus tard. Cela fait vingt minutes que je les attends alors que je les ai laissé à environ deux minutes de l’hôtel. Jackie et Jacques arrivent une dizaine de minutes plus tard. Je leur dis sans ménagement ce que je pense de ce comportement. Il me semble qu’il aurait été plus correct de faire la visite du temple et les courses après être venu voir si l’hôtel leur convenait. S’ils avaient quelques choses à faire qui ne pouvaient attendre le minimum aurait été de m’appeler pour me le dire. Je vais donc à l’avenir essayer de beaucoup moins m’impliquer dans la recherche des hébergements et les laisser se débrouiller. Je pourrais aussi essayer de forcer un peu ma nature arrangeante et chercher tous les petits détails qui ne me conviennent pas dans les hébergements qu’ils auront (peut-être) trouvé.

Nous nous installons ensuite rapidement dans les chambres. Jackie vient dire qu’il n’y a pas de drap de dessus. Je ne m’en étais pas encore aperçu et personne n’en a parlé avant de réserver. Je la laisse aller demander à la réception où on lui dit que ce drap n’est pas prévu.

J50 - Vendredi 24 février 2023 – Parit Buntar – Georgetown (Penang Island)

Distance parcourue : 45,03 Km - Moyenne : 15,88 Km/h

Dénivelé montant : 96 m - Pente montante Maxi : 6 %

Dénivelé descendant : 92 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 7 m - Altitude arrivée : 11 m - Altitude Maxi : 26 m

Heure de réveil : 7h30 - Heure de départ : 9h00 - Heure d'arrivée : 15h00

Hôtel : Boadway Budget - 35 F, Jln Masjid Kapitan Keling, Georgetown, 10200 George Town, Penang – chambre avec un grand lit double au deuxième étage – climatisation – douche chaude – wifi (mauvais débit) – Télévision écran plat – petit bureau avec tabouret - vélo devant l’hôtel la journée et à l’intérieur de la réception la nuit – 90 Ringgits la chambre pour une nuit.

Nous sommes tous présents au rendez-vous à 8h30 aux vélos ce matin. On peut prendre un petit déjeuner avec de la soupe et du café ou thé à l‘hôtel. C’est ce que je fais mais ce menu ne convient pas à tous. Nous faisons donc un autre pause quelques dizaines de mètres plus loin pour compléter le petit déjeuner avec un pancake et un œuf. Nous commençons le parcours vélo vers 9 heures.

Nous parcourons les quatre premiers kilomètres sur une route assez tranquille avant de rejoindre le même grand axe qu’hier (la route 1). Nous suivons cette grande route très fréquentée jusqu’au kilomètre 17 environ et nous prenons ensuite sur la droite une bonne et large route qui est beaucoup plus tranquille. Nous suivrons cette route sur environ 8 kilomètres avant de revenir sur la route 1 qui est d’abord très embouteillée. A une grande intersection la trace continue sur la route 1 qui bifurques sur la droite. La plus grosse partie du flux de véhicules continue tout droit. Les deux routes se rejoignent ensuite avant le port et je continue donc aussi tout droit car c’est plus court que de faire la grande boucle vers le nord que fait ma trace. Nous arrivons ensuite rapidement à un péage juste avant un grand pont qui traverse une rivière. Je ne sais pas si le pont est autorisé aux vélos et je prends sur la gauche une petite route qui permet de s’échapper du grand axe. Après un petit tour dans une impasse je trouve une route qui rejoint la route 1 qui fait un grand crochet pour traverser la même rivière sur un autre situé plus au nord. A partir d’ici et jusqu’au port il y a peu de circulation. Nous arrivons sans difficulté au port. Les choses ont changé depuis ma dernière visite en 2014. Le service de ferries est arrêté depuis début janvier 2023 afin de permettre la réfection des quais qui accueilleront de nouveaux ferries qui entreront en service en juillet 2023. Pour l’instant in n’y a que des bateaux de passagers et les motos et voitures ne peuvent plus traverser que sur les ponts. Les ponts étant interdits aux vélos ces derniers sont acceptés sur les bateaux de passagers. Il faut enlever les sacoches et le personnel du bateau charge ensuite les vélos sur le pont supérieur. Tous les guichets où l’on payait auparavant le passage sont fermés et il ne reste qu’un passage pour les vélos (le guichet le plus à droite). Les piétons arrivent par un autre chemin (un ascenseur je suppose) et il y a une longue file d’attente au guichet qui délivre les billets pour la traversée. Heureusement pour nous un homme en uniforme nous prend en charge. Il nous demande 5,60 Ringgits (4 fois 1,40 Ringgits) et il entre dans le bureau qui délivre les billets. Il en ressort moins d’une minute plus tard avec les quatre billets chacun agrafé avec un petit papier qui indique en malaisien les règles du transport. D’après ce que traduit Google il s’agit surtout d’un avertissement que la société de transport n’est pas responsable de grand-chose et que les passagers voyagent à leurs risques et périls. Il nous indique ensuite où il faut attendre avec les vélos. Nous avons de la chance car un bateau vint d’arriver et des passagers en sortent déjà. On nous indique d’entrer après que le dernier passager est sorti. Lorsque nous arrivons au bateau nous enlevons nos sacoches et les vélos sont immédiatement chargés sur le pont supérieur du bateau. Il ne nous reste plus qu’à rentrer nos bagages dans le bateau et à nous installer confortablement dans la cabine climatisée.

La traversée prend une dizaine de minutes mais le débarquement est assez lent. Nous assistons depuis nos sièges au déchargement de nos vélos et au repêchage d’un des bidons de Jacques qui est tombé à l’eau lors du déchargement.

Aussitôt hors du port nous nous dirigeons vers le premier restaurant que nous voyons pour prendre notre déjeuner et nous abreuver.

Nous partons ensuite en direction de la ville où nous tournons un petit moment à la recherche d’un hébergement. Nous arrivons assez vite et par hasard devant le « broadway budget ». Nous visitons les chambres disponibles qui sont au deuxième étage. Elles sont correctes avec tout ce dont nous avons besoin. Le prix de 90 Ringgits la chambre pour une nuit nous convient aussi et nous y réservons deux chambres pour deux nuits.

Le soir nous visitons un peu le quartier de Little India et un temple qui sont proche de l’hôtel. Les autres visites intéressantes sont un peu loin et la plupart des temples sont fermés au plus tard à 18 heures. Nous faisons aussi un tour dans la rue où il y a quelques dessins sur les murs.

Nous dinons ensuite dans un restaurant Thaïlandais où nous devons cuire nous-mêmes nos aliments. Le repas est bon mais il faut surveiller la cuisson.

Demain nous prévoyons de visiter quelques temples et de prendre le funiculaire.

J51 - Samedi 25 février 2023 – Georgetown (Penang Island) visite

Distance parcourue : 19,69 Km - Moyenne : 14,22 Km/h

Dénivelé montant : 36 m - Pente montante Maxi : 2 %

Dénivelé descendant : 36 m - Pente descendante Maxi : 2 %

Altitude départ : 11 m - Altitude arrivée : 11 m - Altitude Maxi : 42 m

Heure de réveil : 7h40 - Heure de départ : 8h30 - Heure d'arrivée : 19h00

Hôtel : Boadway Budget - 35 F, Jln Masjid Kapitan Keling, Georgetown, 10200 George Town, Penang – chambre avec un grand lit double au deuxième étage – climatisation – douche chaude – wifi (mauvais débit) – Télévision écran plat – petit bureau avec tabouret - vélo devant l’hôtel la journée et à l’intérieur de la réception la nuit – 90 Ringgits la chambre pour une nuit.

Je n’ai pas enregistré aujourd’hui car c’est une journée de visite et il est difficile de capter le signal GPS dans les bâtiments.

Nous avons visité dans l’ordre :

Un premier temple Bouddhiste qui n’est pas le plus remarquable mais qui était sur la route des deux suivants et il méritait largement que l’on s’y arrête un moment.

Buddhist Temple Wat Buppharam

ttps://www.google.com/maps/place/Buddhist+Temple+Wat+Buppharam/@5.4256851,100.3162613,3a,75y,90t/data=!3m8!1e2!3m6!1sAF1QipPFTRvI9chrvb0SuloktuJ5ZMfS9hYwVfbPcsqN!2e10!3e12!6shttps:%2F%2Flh5.googleusercontent.com%2Fp%2FAF1QipPFTRvI9chrvb0SuloktuJ5ZMfS9hYwVfbPcsqN%3Dw203-h152-k-no!7i4032!8i3024!4m14!1m7!3m6!1s0x304ac30785882b4f:0x4c7ae814740a959c!2sDhammikarama+Burmese+Temple!8m2!3d5.4311389!4d100.31395!16s%2Fm%2F0472ftl!3m5!1s0x304ac3a5fe5820bb:0xee8ba5af283c0a5c!8m2!3d5.4256842!4d100.3162003!16s%2Fg%2F11fz9jr5rd

Deux autres temples Bouddhistes qui sont en face l’un de l’autre sur la même rue. Le premier a entre autres un grand Bouddha couché. Le second a entre autres un grand Bouddha debout. La visite de ces deux temples font partie des choses à voir sur l’île de Pinang.

Chaiya Mangalaram Thai Buddhist Temple

https://www.google.com/maps/place/Chaiya+Mangalaram+Thai+Buddhist+Temple/@5.4303205,100.3146444,17z/data=!4m6!3m5!1s0x304ac30784d99135:0x8beb290b17dadb0d!8m2!3d5.431709!4d100.313829!16s%2Fg%2F11b7v4tvv5

Dhammikarama Burmese Temple

https://www.google.com/maps/place/Dhammikarama+Burmese+Temple/@5.4303205,100.3146444,17z/data=!4m14!1m7!3m6!1s0x304ac30784d99135:0x8beb290b17dadb0d!2sChaiya+Mangalaram+Thai+Buddhist+Temple!8m2!3d5.431709!4d100.313829!16s%2Fg%2F11b7v4tvv5!3m5!1s0x304ac30785882b4f:0x4c7ae814740a959c!8m2!3d5.4311389!4d100.31395!16s%2Fm%2F0472ftl

Après la visite du troisième temple nous prenons la direction du funiculaire qui monte à Penang Hill. C’est à environ 7 kilomètres de route plate mais en ville avec des feux tricolores et beaucoup de circulation.

Départ du funiculaire de Penang Hill

https://www.google.com/maps/place/Penang+Hill/@5.4084612,100.2773317,15z/data=!3m1!4b1!4m6!3m5!1s0x304ac28738d4ea43:0xf862c72e1eb12bb9!8m2!3d5.4084613!4d100.2773317!16zL20vMDYwcnhk

Nous arrivons à la gare de départ du funiculaire un peu avant midi. Il n’y a pas trop d’attente pour acheter les billets mais un tableau affiche un numéro d’ordre qui correspond aux numéros qui sont indiqués sur les billets. Nous avons le numéro 34 et ce n’est que le numéro 29 qui est en attente d’embarquement. L’affichage affiche en bleu le numéro des billets dont les passagers doivent se mettre dans la pré-file d’attente. Le numéro des billets dont les passagers sont en zone d’embarquement est affiché en vert. Pour les autres billets seule une heure estimée d’appel dans la pré-file d’attente est affichée. Nous avons au moins 45 minutes à attendre et nous nous installons sur des sièges en attendant que notre numéro de billet soit appelé. J’ai acheté les billets pour nous quatre et la vendeuse m’a précisé avant de valider l’achat des billets que l’attente serait d’environ 2 heures. Pour les étrangers le prix du billet aller et retour est de 30 Ringgits (moins de 7 Euros) et il est de 12 Ringgits pour les nationaux malaisiens.

Notre numéro est appelé vers 12h55 comme prévu. Nous nous mettons donc dans la fille d’attente qui est soigneusement filtrée pour éviter les bousculades. C’est un peu long mais tout se passe dans le calme. Nous finissons par embarquer dans le funiculaire qui part un peu avant 14 heures pour arriver en haut à l’altitude 712 mètres vers 14h05.

Depuis la colline il y a de très beaux points de vue sur les villes de Georgetown et de Butterworth ainsi que sur la mer et le pont le plus proche qui relie l’île au continent. Il est un peu tard et l’air n’est pas très limpide mais la légère « brume » n’empêche pas de profiter de la vue.

Nous prenons ensuite un billet pour faire la balade dans et sur la forêt « The habitat ». Le billet d’entrée est à 60 Ringgits pour les adultes mais les seniors dont nous faisons largement partie ont un prix réduit à 40 Ringgits. Le prix inclus le retour au point de départ avec un mini bus électrique. Il faut montrer une pièce d’identité pour obtenir le tarif senior mais les copies de nos passeports que nos avons enregistrés sur nos téléphones suffisent.

A part des singes et quelques papillons nous ne voyons pas d’animaux sur le parcours. En plus d’un chemin très bon il y a deux passerelles qui permettent de marcher au sommet des arbres (presque pour l’une et vraiment pour l’autre).

La balade nous occupe environ 1h30 et lorsque le mini bus nous ramène à la station du funiculaire et est l’heure de redescendre.

La file d’attente pour la descente semble longue mais nous embarquons après moins de 30 minutes d’attente.

Nous Reprenons ensuite nos vélos et nous nous dirigeons directement vers un Food court pour y diner. Après le diner nous faisons un tour dans le village sur pilotis qui est à proximité. C’est très commerçant mais les « rue » sur l’eau permettent de s’avancer sur la mer et d’avoir une bonne vue sur la ville qui est face.

Nous rentrons à l’hôtel vers 19 heures après une journée bien remplie.

J52 - Dimanche 26 février 2023 – Georgetown (Penang Island) – Alor Setar

Distance parcourue : 90,75 Km - Moyenne : 15,55 Km/h

Dénivelé montant : 156 m - Pente montante Maxi : 11 %

Dénivelé descendant : 159 m - Pente descendante Maxi : 8 %

Altitude départ : 11 m - Altitude arrivée : 8 m - Altitude Maxi : 51 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 7h40 - Heure d'arrivée : 19h00

Hôtel : T Hotel - 12 &13, Kawasan Perusahaan Tandop Baru, 05400 Alor Setar, Kedah – chambre deux lits simples avec fenêtres au premier étage – climatisation – douche chaude – wifi (bonne connexion et bon débit dans la chambre) – vélos à l’intérieur dans la réception – 78 Ringgits + 10 Ringgits de taxe touriste étranger – même prix pour une chambre avec un grand lit et mêmes prestations.

Nous quittons Pinang ce matin et nous devons donc prendre le bateau pour revenir sur le continent. En temps normal avec les ferries ce ne serait pas un problème mais dans la situation provisoire actuelle avec seulement un service de traversée pour passager et un nombre maximum de 4 vélos par bateau c’est un peu plus aléatoire. Nous nous sommes donc fixé rendez-vous à 7h30 à la réception de l’hôtel. Nous sommes tous ponctuels au point de rendez-vous et nous enfourchons les vélos vers 7h40.

Il n’y a qu’un peu plus de un kilomètre de route pour aller au port et nous y arrivons rapidement. Pas assez vite cependant car quatre cyclistes, un groupe composé de deux allemands et un autre groupe composé de deux malaisiens, et leurs vélos attendent déjà sur l’aire d’attente dédiée aux cyclistes. Nous sommes dimanche aujourd’hui et il n’y a qu’un départ par heure. Le prochain départ est à 8h30 et comme le quota de quatre vélos est déjà atteint nous devrons donc attendre jusqu’à 9h30 pour embarquer. Un autre cycliste, allemand lui aussi, arrive environ 10 minutes après nous. Il ne pourra donc prendre le bateau qu’à 10h30. Il y a un homme qui observe l’ordre d’arrivée de cyclistes et qui leur attribue un ordre. Nous avons donc plus d’une heure à attendre. Jackie, Jean-Claude et Jacques vont vers la ville à pied pour trouver un endroit ou prendre le petit déjeuner. J’ai mangé une mangue et quatre bananes ce matin et cela devrait être suffisant pour tenir jusqu’à midi. Je reste donc sur le port avec les autres cyclistes. Les quatre premiers arrivés sont invités à monter sur le ponton aussitôt que le bateau qui doit les faire traverser est en vue. Je parle un peu avec le dernier arrivé. Il est en voyage en solitaire pour environ un an. Il a commencé son périple à Hanoi (Vietnam) en décembre (il fait froid à Hanoi en décembre et janvier) et il descend jusqu’à Singapour d’où il prendra un bateau pour l’île Indonésienne de Batham (proche de Singapour) et ensuite un autre bateau qui fait la traversée entre Batham et Jakarta en une trentaine d’heure. C’est beaucoup plus compliqué et long que l’avion et probablement aussi plus cher mais c’est son choix dont je ne connais pas la motivation qui peut être écologique (pas certain que le bateau soit moins polluant que l’avion) ou simplement l’envie de faire cette traversée en bateau. Après une discussion avec l’homme qui attribue les places sur le bateau il repart vers la ville avec son vélo. Je n’ai pas entendu la conversation complète mais je pense qu’il lui a dit que sa place pour le bateau de 10h30 était réservée.

Mes coéquipiers sont de retour au port vers 9 heures. Environ 15 minutes plus tard les deux hommes qui mettent en place la passerelle pour que les passagers descendent du bateau et qui passent aussi les vélos aux membres de l’équipage chargée de les installer sur le pont supérieur du bateau nous disent que nous pouvons descendre sur le ponton d’embarquement. Nous avons juste le temps d’enlever nos sacoches avant que les passagers ne commencent à débarquer. Nos vélos sont chargés sur le pont supérieur du bateau aussitôt le bateau amarré et la passerelle mise en place. Nous montons à bord les premiers (les autres passagers sont encore dans la salle d’attente) aussitôt après que le dernier passager a débarqué. La traversée de retour de Penang vers le continent est gratuite. Je ne sais pas si le prix payé à l’aller (1,4 Ringgits pour une personnes avec un vélo) inclus le retour ou si le passage de retour est financé par un autre moyen que la vente des billets dont le prix très modeste ne doit pas couvrir les frais de fonctionnement des bateaux et peut-être à peine la rémunération des personnes qui vendent les billets et surveillent l’embarquement et le débarquement.

La traversée est rapide et le déchargement des vélos aussi. Nous quittons le bateau les deniers car nos sacoches sont encombrantes et il est préférable de laisser passer d’abord la foule de gens pressés.

Nous suivons ensuite une trace préparée par jacques qui emprunte la grande route sur environ 13 kilomètres et qui la quitte ensuite pour suivre des routes supposées plus tranquilles. Les deux cyclistes allemands qui ont faits le chemins inverse il y a quelques jours nous ont montré ce matin les routes étroites et en bon état qu’ils ont empruntées pour venir jusqu’à Penang. Ils nous ont aussi confirmé la possibilité de traverser la rivière avec un bateau. Il reste l’inconnue des hébergements sur ce parcours à l’écart de grandes agglomérations. La trace de jacques se termine comme la mienne à Alor Setar après environ 95 kilomètres. Avec notre départ tardif à cause de l’attente du bateau il est peu probable que nous puissions arriver au bout du parcours aujourd’hui. Jackie et Jacques sont très optimistes et certains qu’il y aura des hébergements dans les petits villages que nous traverserons sur ce parcours. Google Maps montre en effet assez régulièrement des hébergements (homestay le plus souvent) et nous quittons l’itinéraire qui traversait plusieurs villes importantes avec hôtels sans plus nous questionner.

La trace préparée par jacques ne suit pas les routes étroites et tranquilles que nous ont montrer les cyclistes allemands mais un route à deux voies matérialisées et avec un trafic assez important. Coté avantage la route est plus étroite et donc plus ombragée et on traverse aussi des villages dont un avec un grand marché. Côté inconvénients la route est plus étroite et il n’y a pas de voie pour les deux roues. Les voitures bien présentes aujourd’hui dimanche nous dépassent donc sans laisser une grande distance de sécurité. Je trouve que cette route « tranquille » est finalement plus dangereuse que la grande route où la circulation était d’ailleurs insignifiante ce matin sur la partie que nous avons suivie.

Nous faisons une pause déjeuner au kilomètre 30 environ et 5 kilomètres avant « pantai Merdeka » qui est la « ville » où la route s’arrête face à un rivière sans pont. Beaucoup de voitures nous dépassent avent « Pantai Merdeka » et nous nous demandons où elles peuvent bien aller puisqu’il n’y a que des petits bateaux de passagers qui assurent la traversée. Arrivé sur place nous comprenons que le site doit être un endroit prisé pour passer la journée du dimanche. Il y a un grand parking payant ainsi que beaucoup de restaurants en durs ou ambulants ainsi que des attractions pour les enfants. Il y a aussi quelques personnes qui se baignent mais cette activité ne semble pas être très pratiquée dans ce pays(et ce n’est pas le seul).

Nous devons chercher les passages entre les bornes qui sécurisent le zones où sont installés les jeux pour les enfants et les barrières du parking pour traverser jusqu’à l’endroit ou les traversiers embarquent leurs passagers. De ce côté de la rivière en guise de port il n’y a qu’un petit abri en haut de la digue et une petite passerelle qui permet de descendre du haut de la digue jusque sur la plage qui est trois ou quatre mètres plus bas. C’est sur cette plage que viennent s’échouer les barques des traversiers pour déposer ou prendre leurs passagers. Il y a déjà quelques personnes qui attendent un bateau. Nous descendons nos vélos sur la plage et nous enlevons les sacoches afin d’être prêts lorsque le bateau arrivera. Un des cinq bateaux qui attendent un une centaine de mètres de la rive vient s’échouer sur la plage et les passagers qui attendaient commencent à embarquer. Le bateau est déjà bien plein et le patron nous indique par geste que c’est un autre bateau qui nous prendra en nous montrant les bateaux qui attendent au large. Un autre bateau plein arrive de l’autre rive aussitôt le premier parti. Le patron de ce deuxième bateau nous dit la même chose que le premier et il repart à vide se mettre en attente avec les autres. Nous comprenons après coup que les traversiers respectent un tour de rôle. Quelques minutes plus tard un des bateaux qui attendaient au large vient s’échouer sur la plage. Il nous dit que le bateau pour la traversée coûte 45 Ringgits. Il ne semble pas que nous ayons le choix car i n’est probablement pas possible pour ces petits bateaux d’embarquer quatre vélos et quatre cyclistes avec d’autres passagers. Le prix n’est d’ailleurs pas très élevé (environ 10 Euros pour nous quatre) et nous embarquons vélos et bagages avec l’aide du patron du bateau.

Nous arrivons rapidement sur l’autre rive de la rivière. De ce côté-ci il y a un ponton mais le déchargement des vélos et bagages n’est pas simple qu’il l’aurait été sur la plage. Il est par contre plus facile de remonter au niveau de la route.

Nous faisons encore une quinzaine de kilomètres avant de faire un arrêt à proximité d’un village nommé « Yan » (ce village est très étendu) où Google maps indique plusieurs hébergements. Jacques trouve que l’arrêt ici équilibre mal les parcours et qu’il ne restera pas assez de kilomètres à faire demain jusqu’à Alor Setar et trop pour aller jusqu’à Kangar. Ce n’est pas incohérent même si deux étapes courtes ne seraient pas un problème car nous sommes en avance sur le programme prévu. Nous approuvons tous plus ou moins. Jackie commence à être fatiguée mais elle ne s’oppose à cette idée. Google Maps indique des Homestay sur le trajet et un « resort » à environ 20 kilomètres d’ici. Nous passons devant quelques Homestay sans voir aucun panneau et les « étrangers » ne sont souvent pas acceptés dans ces hébergements où il faut cohabiter avec la famille qui occupe la maison et qui sont plus adaptés aux locaux qui connaissent les modes de vie du pays.

Nous continuons donc assez confiant jusqu’ au «Dangau Sala resort ». L’établissement est ouvert et il a bonne allure avec même une petite piscine. Il ne doit par contre avois que peu de chambres et il est complet. Google maps indique un autre hébergement quelques centaines de mètres plus loin mais il n’y a à cet endroit qu’une maison délabrée.

Google maps n’indique pas d’autres hébergement avant la banlieue de Alor Setar. Nous repartons donc pour les vingt kilomètres qui nous en sépare encore. Sur cette dernière partie nous n’avançons pas tous à la même vitesse et nous arrivons en ordre un peu dispersé sur place. Jacques qui était derrière avec Jackie sur une route hors de la trace qu’il avait préparée a repéré un hôtel et il me téléphone pour me donner le nom. Comme d’habitude il ne m’envoie pas la position. Il faut donc que je recherche cet hôtel avec son nom sur Google maps et que j’envoie à tous mes coéquipiers ce nouveau point de rendez-vous. J’ai perdu de vue Jean-Claude qui n’était pas très loin derrière moi. Il m’appelle peut de temps après Jacques. Il n’a pas encore vu mon message sur Whatsapp car la batterie de sont téléphone était vide. Ceci explique pourquoi il n’a pas répondu à mes appels.

Je retrouve Jackie et Jacques au point de rendez-vous (presque parce qu’ils l’ont dépassés et moi qui revenait en arrière n’y étais pas encore arrivé). L’hôtel repéré par jacques n’a plus qu’une chambre avec deux lits doubles de disponible. Le prix pour cette chambre est de 200 Ringgits. C’est un peu cher mais ce serait acceptable si c’était pour deux chambres. Dormir à quatre dans la même chambre avec une seule salle de bain ne convient à personne et nous continuons (je reviens) vers l’intersection où Jean-Claude doit arriver.

Jackie et Jacques reste à l’intersection et je pars en direction d’un quartier environ deux kilomètres plus loin où Google maps indique la présence de plusieurs hôtels. Ils sont bien à l’emplacement prévu. J’en visite trois. Le premier, AST hôtel, est assez chic mais un peu cher (118+10 pour la chambre à deux lits avec fenêtre et 108+10 pous la chambre avec un lit double sans fenêtre. Le deuxième, Lecong Barat Hotel, a des chambres avec fenêtre avec un grand lit et avec deux lits simples disponibles. Le prix est de 60 Ringgits (peut-être 70 Ringgits avec la taxe « étrangers ») par chambre. Je visite les chambres qui sont très bien mais sans fenêtre. Le troisième, T Hotel, a des chambres avec fenêtre avec un lit double et deux lits simples à 78 Ringgits (+ 10 Ringgits de taxe «étranger »). On ne peut pas visiter les chambres et il faut se contenter des photos. La réception est grande et on peut y stationner les vélos. Ce dernier hôtel convient à tous et nous nous y installons pour la nuit.

Le soir nous ressortons Jacques et moi ressortons en vélo pour diner. Nous pensions devoir faire plus de distance pour trouver un restaurant mais il y en a un qui est ouvert à environ 500 mètres de l’hôtel. Jackie et Jean-Claude ne viennent pas avec nous. Ils préfèrent rester dans la chambre pour se reposer.

J53 - Lundi 27 février 2023 – Alor Setar - Kangar

Distance parcourue : 47,70 Km - Moyenne : 15,49 Km/h

Dénivelé montant : 48 m - Pente montante Maxi : 2 %

Dénivelé descendant : 48 m - Pente descendante Maxi : 2 %

Altitude départ : 8 m - Altitude arrivée : 8 m - Altitude Maxi : 10 m

Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 9h05 - Heure d'arrivée : 14h00

Hôtel : Hotel Ban Chong – 79A, Jalan Kangar – Alor Setar, Pusat Bandar Kangar, 01000 Kangar, Perlis – chambre au premier étage avec deux lits simples – fenêtre sur rue – climatisation – wifi (ne passe pas dans la chambre) – douche chaude – vélo à l’intérieur en bas de l’escalier – 75 Ringgits + 10 Ringgits de taxe « étranger » = 85 Ringgits la chambre pour une nuit – chambre avec un grand lit double et mêmes prestations = 65 Ringgits + 10 Ringgits de taxe « étrangers ».

Nous avons fait une longue étape hier avec un petit vent de face gênant sur presque tous le parcours et nous sommes arrivés un peu tard à l’hôtel. Nous nous retrouvons comme d’habitude à la réception de l’hôtel vers 8h30. Il y a des fauteuils, des tables, des chaises et un distributeur d’eau chaude et froide. Nous avons thé, café et biscuits et nous en profitons pour prendre un acompte sur le petit déjeuner confortablement installés et au frais. Nous prenons le départ vers 9h05. C’est un peu tard mais le parcours du jour n’est pas long et plat. Le vent est encore bien présent et nous l’aurons encore de face aujourd’hui.

L’hôtel où nous avons dormi cette nuit est bien situé pour le raccordement à la route 1 que nous suivrons presque sur tout le parcours. Il y a de la circulation mais ce n’est pas l’enfer et nous ne cherchons pas de petites routes. Il y en a qui passent plus près de la mer et qui sont probablement moins fréquentées. Nous les avons suivies en 2014 dans le sen inverse mais cette variante ajoute des kilomètres et une étape courte aujourd’hui permettra à ceux qui en ont besoin de récupérer.

Nous faisons une petite pause « supplément de petit-déjeuner » vers le kilomètre 13 environ. Le restaurant choisi par hasard est un choix heureux. Nous y prenons de bon pancake à la banane et des boissons chaudes (thé ou café suivant les goûts). Lorsque nous sommes prêts à repartir Jacques s’aperçoit que sa roue arrière à besoin d’être regonflée. Après quelques coups de pompes (beaucoup quand même) le pneu est redevenu dur et nous repartons.

Jean-Claude est reparti en premier suivi par Jackie puis Jacques et moi. Je suis un moment Jacques pour voir comment se comporte sa roue arrière. Tout semble normal et je le dépasse. Moins d’un kilomètre plus loin il m’appelle en me disant qu’il doit s’arrêter car sa roue arrière est tellement dégonflée qu’il n'avance plus que très lentement. Je ne suis qu’environ 200 mètres devant lui. Je m’arrête dans un endroit où l’on peut se mettre à l’écart de la route et je l’attends. Son pneu arrière est en effet presque complètement dégonflé et la réparation ou le changement de chambre à air ne peut pas être différé.

En inspectant le pneu arrière je vois un corps étranger qui est fiché dans le pneu. Il est facile à extraire et c’est un débris de verre. Il y a souvent des morceaux de verres qui proviennent de pare-brise ou de vitre cassée sur la route et de ses débris s’est planté dans le pneu arrière de Jacques. La position du trou étant connu il n’est pas nécessaire de démonter la roue ni de défaire tout le pneu pour en extraire la jante. Nous ouvrons le pneu sur environ 60 degrés et faisons sortir la chambre à air. Le trou est visible à l’œil nu mais gonflons un peu pour confirmer l’emplacement du trou. La fuite est bien à cet endroit. Nous y mettons une rustine, refermons le pneu et regonflons avec ma petite pompe. Ce serait très long  pour monter  à 4,5 bars et nous nous contentons d’un gonflage minimum pour rouler (environ 2 bars). Beaucoup de station-service sont équipées e stations de gonflage gratuites et nous complèterons le gonflage à la prochaine station que nous trouverons.

La première se présente environ 3 kilomètres plus loin. La roue arrière de jacques n’était gonflée qu’à 2 bars et nous complétons le gonflage à 4,5 bars. Nous vérifions aussi et complétons le gonflage de la roue avant de Jacques et des roues avant et arrière de mon vélo.

Pendant ce temps Jean-Claude a suivi un itinéraire qui longe la mer et qui conduit à Kuala Perlis et Jackie a continué sur la route principale vers Kangar. Nous sommes maintenant au moins trente minutes derrière eux et nous continuons aussi sur la route principale en direction de Kangar. Le vent de face est plus fort aujourd’hui qu’il ne l’était hier. Lorsqu’il y a des arbres au bord de la route ils nous en protègent un peu et nous avançons à une vitesse proche de 20 km/h. Lorsque le paysage est plus dégagé (rizières le plus souvent) et que notre direction nous expose au vent de face notre vitesse descend à 13 ou 14 Km/h. Ces passages exposés ne sont heureusement pas majoritaires et nous ferons aujourd’hui une moyenne proche de celle d’hier.

Jackie qui est arrivée à Kangar avant nous nous attend à l’entrée de la ville. Nous cherchons ensemble un restaurant et nous y déjeunons.

Nous visitons ensuite quelques hôtels et nous réservons deux chambres pour la nuit à l’hôtel Ban Chong. Jean Claude nous appelle lorsque nous visitons les chambres. Il est à l’entrée de Kangar et je lui envoie la position Google maps de l’hôtel pour qu’il nous rejoigne. Il y arrive après que nous nous soyons installé dans les chambres.

Demain nous passerons en Thaïlande vers midi normalement. Il y a un passage à environ 310 mètres d’altitude ,avec une pente moyenne de 9 % sur trois kilomètres, quelques kilomètres avant la frontière. Il devrait donc y avoir quelques passages à fort pourcentage mais même s’il faut pousser un peu les vélos ce parcours ne devrait pas être trop difficile.

J54 - Mardi 28 février 2023 – Kangar(Malaisie) – Satun(Thaïlande)

Distance parcourue : 67,82 Km - Moyenne : 16,36 Km/h

Dénivelé montant : 385 m - Pente montante Maxi : 12 %

Dénivelé descendant : 373 m - Pente descendante Maxi : 12 %

Altitude départ : 8 m - Altitude arrivée : 20 m - Altitude Maxi : 307 m

Heure de réveil : 7h20 - Heure de départ : 8h30 - Heure d'arrivée : 14h30 (heure Malaisie) et 15h30 (heure Thaïlande)

Hôtel : Royyan Resort - P3F9+C7 Chalung, Mueang Satun, Province de Satun – grande chambre avec un grand lit double dans un petit bungalows (deux chambres par Bungalows) – Climatisation – eau chaude – wifi dans la chambre (bon signal et bon débit) – Piscine – vélo à l’abri sur le côté du bungalows – 750 Bahts la chambre pour deux personnes.

Jacques et moi nous nous réveillons un peu tard ce matin vers 7h20. Nous faisons notre routine habituelle qui consiste en général à manger quelques fruits et remettre les affaires dans les sacoches. Tous ceci fait j’allume mon téléphone et j’y trouve un message de Jean-Claude. Jackie et lui ont pris la route plus tôt que d’habitude pour se mettre en avance car il y a un petit col un peu raide aujourd’hui dot le sommet (307 mètres d’altitude seulement est vers le kilomètre 30. Nous allons aussi avancer nos montres d’une heure aujourd’hui car la Thaïlande n’est pas à la même heure que la Malaisie. A partir de ce soir nous aurons donc la nuit vers 18h30 au lieu de 19h30 en Malaisie. Le parcours du jour n’est cependant pas long et il n’y aura pas d’autres difficultés que les 3 ou 4 kilomètres pour passer le col. Il y a cependant eu un peu de tension hier soir pour un motif qui m’échappe totalement et prendre un peu de distance pour la journée ou plus est probablement la meilleure chose à faire pour que les tensions s’apaisent.

Jacques et moi sommes à la réception de l’hôtel vers 8 heures. Ce serait une bonne heure pour partir avec des chances d’arriver vers midi à la frontière. Un petit contretemps nous en empêchera. Je découvre que mon vélo qui est rester avec les autres en bas de l’escalier à la roue avant complètement à plat. Je l’ai regonflée hier à la station-service après avoir réparé la crevaisons de la roue arrière de Jacques. Il va donc falloir prendre le temps nécessaire ce matin encore pour réparer la crevaison. Rien d’anormal n’apparait à l’inspection extérieur du pneu. Il y a juste une très petite épine qui n’est pas assez longue pour avoir pu traverser le pneu. Je marque quand même l’emplacement et je commence à défaire le pneu sur une petite partie pour voir si la fuite est ici. Ce n’est pas le cas et je démonte la roue pour extraire la chambre à air et mieux inspecter l’intérieur du pneu. Je ne trouve rien à l’intérieur du pneu et le jet d’air de la fuite n’est pas détectable. Nous avons rendu la clé de la chambre et elle est en cours de nettoyage. Il y a une cuisine derrière la réception et j’y trouve un seau d’eau dans lequel je trempe la chambre à air. Il y a un petit trou en face de la valve mais rien qui dépasse à l’intérieur du pneu ni rien de visible à l’extérieur. Je mets une rustine sur le trou et après une séance de pompage le vélo est prêt à repartir.

Nous partons de l’hôtel vers 8h30 pour quelques centaines de mètres jusqu’au premier restaurant où nous prenons le petit déjeuner avec une omelette oignons et une boisson chaude.

Comme prévu le parcours est plat et roulant jusqu’au kilomètre 27 environ. Je fais un arrêt au kilomètre 20 environ pour attendre Jacques à une intersection où nous devons bifurquer à gauche car il continue souvent tout droit sans se poser de questions. Il y a une petite échoppe qui vend des boissons et des friandises. Je demande le prix de la boisson (3 Ringgits les grand verre) et d’une friandise (espèce de flanc avec de la noix de coco qui est à 4 Ringgits). Le jeune homme très maigre et très souriant me sert mais il refuse catégoriquement que je paie mes achats. C’est gentil de sa part mais aussi gênant pour moi-même si la somme est modique (environ 1,50 Euro). Je n’ai pas trop d’autre choix qu’accepter et remercier le vendeur pour son geste.

Jacques est passé entre temps et il est maintenant devant moi. Je fais aussi un arrêt photo au moment où je le rejoignais. L’arrêt photo est un peu long et j’en profite pour remettre mes sacoches arrière dans le bon sens car dans la précipitation de ce matin je les ai mises à l’envers et je les touche parfois avec le talon.

Je reprends la route à une vitesse soutenue. Il y a de longues lignes droites et je ne vois pas Jacques devant. Je passe deux intersections à angle droit dont une où un panneau indique « Thailand ». La montée en pente douce commence juste après. Je passe environ 500 mètres à 4% environ et j’entends mon téléphone qui sonne. C’est Jacques qui m’appelle. Il me dit qu’il est sur la trace à « Kaki Bukit ». La trace passe sur la gauche de Kaki Bukit et je pense qu’il a filé tout droit à une intersection (peut-être qu’il a flairé l’odeur d’une bière) et s’est retrouvé au centre du village. Cette erreur n’est pas grave car un route part aussi de kaki Bukit vers la Thaïlande sans rallonger beaucoup le parcours. Je l’attends donc à l’ombre et lorsque je veux le rappeler je n’ai plus de réseau. Nous ne pourrons donc plus nous joindre jusqu’à ce que nous ayons fait l’acquisition d’une carte SIM Thaïlandaise.

Il arrive rapidement et nous commençons ensemble la montée du col. Il part devant moi et son allure me convient au début. Lorsque nous arrivons dans les virages les plus raides il a des développements plus petits que moi (22/42 au lieu de 22/36 avec aussi des roues de 26 pouces) et je suis obligé de le dépasser pour ne pas « caller ». J’arrive environ 3 minutes avant lui au point de vue. Je suis déjà monté à ce point de vue en 2014. C’était gratuit et peu aménagé à l’époque mais maintenant c’est bien aménagé et il faut payer 5 Ringgits pour y aller. Je ne me suviens plus de ce que l’on voit de ce point de vue et 5 Ringgits ne font qu’un peu plus d’un Euro. Il me reste de Ringgits et je vais au point de vue. Jacques n’est pas intéressé et il continue jusqu’à la frontière. A ce point la montée est terminée (juste une cinquantaine de mètres de distance avec pente modérée) et in reste maintenant que la descente ou du plat.

Je monte au point de vue sur le vélo. C’est juste environ 200 ou 300 mètres d’une pente à 10 ou 12%. Le point de vue mérite le détour et les 5 Ringgits. J’y reste un moment et je repars vers la frontière.

 J’y arrive rapidement. La sortie de Malaise ne prend qu’une minute ou deux. Il suffit de donner le passeport à l’officier d’immigration et de mettre les deux index sur le lecteur d’empreintes digitales pour obtenir le tampon de sortie. L’officier qui a déjà vu passer Jackie, Jean-Claude et Jacques et qui a aussi vu sur les passeports que nous étions tous français me demande si nous sommes ensemble. C’est une bonne déduction et je lui confirme que c’est bien le cas.

Je retrouve ensuite Jacques dans la file d’attente du poste d’entrée en Thaïlande qui est très proche de celui de sortie de Malaisie. Lorsque nous arrivons devant le guichet la femme qui est derrière du coté des lecteurs d’empreintes nous indique qu’il faut d’abord passer au « guichet 3 » où se fait un pré-tri ù la femme officier d’immigration distribue à chacun la fiche d’immigration qui est adaptée à sa nationalité afin qu’elle soit remplie. Rien n’a changé en Thaïlande et l’informatisation n’a pas supprimée la fiche papier. Les choses se sont même un peu compliquées car les fiches étaient auparavant disponibles sur une table et il suffisait d’en prendre une et de la remplir. Je ne sais pas si le contrôle du passeport avant de distribuer la fiche est propre à ce poste d’entrée ou s’il y a eu des changements dans les formalités d’entrée en Thaïlande. Pour nous français la fiche n’a pas changé et la remplir ne prend pas beaucoup de temps. Il faut tout répéter deux fois car une partie est à conserver dans le passeport et à remettre à l’immigration lors de la sortie du pays.

Le passage à l’immigration d’entrée est ensuite assez rapide car il n’y a que quatre ou cinq personnes devant nous. Il y une vérification biométrique plus sérieuse qu’au poste Malaisien. Pour les empreintes il faut d’abord mettre les quatre doigts de la mais droite puis les quatre doigts de la main gauche puis les deux pouces. Il faut ensuite regarder la caméra pour le contrôle des caractéristiques du visage. C’est quand même rapide (environ une ou deux minutes) et le passeport revient tamponné avec la date d’entrée et la date limite de sortie qui est pour nous le 13 avril. Les 30 jours d’exemption de visa donc bénéficient les Français (et d’autres nationalités) a en effet été étendue à 45 jours pour ceux qui entrent en Thaïlande entre le premier octobre 2022 et le 31 mars 2023. Nous avions un doute, qui a été levé par le passage deux jours avant nous de Claude et Jean-Pierre, car le texte ne précisait pas si la date limite du 31 mars 2023 était la date d’entrée ou de sortie.

Nous retrouvons Jackie et Jean-Claude attablés à un restaurant côté Thaïlandais. Ils avaient quelques Bahts pour payer leur repas. J’avais regardé avant sur Google maps et il indiquait un ATM côté Thaïlandais. Jackie dit qu’il n’y en a pas et les vendeuses du restaurant confirment qu’il n’y a plus d’ATM ici. Il faut aller à la ville qui est à trente kilomètres pour en trouver.

Jackie et Jean-Claude reprennent la route lorsque nous commençons de prendre notre déjeuner. Nous repartons environ 45 minutes plus tard. Le début du parcours est en descente et il est ensuite plat. C’est roulant et rapide jusqu’à notre destination finale. Je fais un arrêt dans une supérette pour acheter une bouteille d’eau mais Jacques continue sur sa lancée. Je le retrouve en ville avec Jackie et Jean-Claude. Ils essaient sans succès de retirer de l’argent à un ATM. J’essaierai lorsqu’ils se seront découragés mais puisque je ne peux rien faire je me renseigne auprès de jeunes vendeuses sur l’endroit où je peux acheter une carte SIM. Elles m’indiquent les supérettes « Locus » et elles disent qu’il y a aussi des magasins de téléphonie sur la route de Trang. C’est notre direction pour demain et le départ de la route est à quelques centaines de mètres de l’endroit où nous sommes.

Mes coéquipiers abandonnent l’ATM en disant qu’il ne fonctionne pas. J’essaie avec l’aide des souriantes vendeuses qui m’ont renseigné pour les cartes SIM et j’obtient sans problème la somme que je demande. Jackie et jacques retirent aussi de l’argent avec succès cette fois-ci. Jean-Claude est allé à un autre appareil où il a aussi obtenu ce qu’il voulait.

Nous repartons ensuite en direction de notre route de demain. Nous arrivons devant un « resort » avant d’être sur la route de Trang. Les chambres sont très grandes, propres et confortable. Le prix d’une chambre est de 750 Bahts. On devrait pouvoir trouver moins cher mais le rapport qualité/prix de ce « resort » est excellent. Il y une piscine et les chambres sont regroupées par deux dans des petits bâtiments isolés entre eux. Jackie et Jean-Claude sont partis à la recherche de carte SIM et nous ne pouvons pas les joindre. Nous attendons pour réserver et partons en direction de la route de Trang.

Il y a un magasin « Locus » et j’y achète une carte SIM « True Move » valide 30 jours avec des données illimitées en 4 et 5G. Il s’avèrera ensuite qu’elle ne fonctionne pas. Nous revenons au resort mais il n’y a plus qu’une chambre de libre. Après quelques discussions entre elles les réceptionnistes nous disent que la deuxième sera libre dans dix minutes. Nous réservons donc et nous installons dans ce confortable hôtel.

Le soir nous ressortons diner et je m’arrête dans une boutique de téléphonie pour essayer de faire fonctionner ma carte SIM. La vendeuse essaie tout ce qu’elle peut mais ne parvient pas à avoir Internet. Elle me prose de me vendre une autre carte SIM True Move pour encore 200 Bahts. Après discussion elle me la laisse à 100 Bahts. Ceci n’est pas vraiment satisfaisant car elle n’est en rien responsable du non-fonctionnement de la carte qui m’a été vendue par la superette Locus.

Nous dinons avec un bon Pad-Thai et je m’arrête au magasin Locus sur le chemin du retour. Après de longues discussions et plusieurs essaient du vendeur pour faire fonctionner la carte SIM défectueuse il consent à me la rembourser. Je vais ensuite en direction de la boutique de téléphonie qui m’a vendue une carte SIM qui fonctionne parfaitement pour lui payer le juste prix de la carte SIM (soit 100 Bahts de plus). La boutique est fermée et je ne pense pas qu’elle soit ouverte demain matin à l’heure où nous partirons.

Malaisie – les chiffres

Vélo

1 247,64 kilomètres en vélo

Cumul de dénivelé montant = 4 937 mètres

Cumul de dénivelé descendant = 4 926 mètres.

Nombres de nuits en Malaisie = 21

Dépenses totales

Dépenses totales Malaisie = 1 982,95 Ringgits (430,87 Euros)

Dépenses totales Malaisie par jour = 94,43 Ringgits (20,52 Euros)

Dont dépenses indispensables (nourriture et logement)

Dépenses Malaisie uniquement nourriture et logement = 1 788,95 Ringgits (388,71 Euros)

Dépenses Malaisie uniquement nourriture et logement par jour = 85,19 Ringgits (18,51 Euros