J21A - Jeudi 26 janvier 2023 - Banjuwangi – Ijen parking (en voiture, montée)
Distance parcourue : 30,56 Km - Moyenne : 34,8 Km/h
Dénivelé montant : 1908 m - Pente montante Maxi : 28 %
Dénivelé descendant : 66 m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 28 m - Altitude arrivée : 1870 m - Altitude Maxi : 1878 m
Heure de réveil : 1h40 - Heure de départ : 2h34 - Heure d'arrivée : 3h30
Je me réveille dans la nuit et je regarde l’heure à mon compteur de vélo. Il indique 2h30 et l’heure de passage du taxi qui doit nous monter au parking qui est au pied du chemin d’accès au cratère Ijen est fixée à 2h45. C’était au départ à 2h30 mais le taxi doit prendre deux autres personnes à un autre hôtel et l’heure a été reculé de 15 minutes. La patronne de l’hôtel doit nous réveiller mais elle n’est pas encore venue toquer à la porte. Je réveille donc Jean-Claude et Jacques qui se lève. Jacques bougonne un peu (comme très souvent) et vérifie l’heure sur son téléphone. Il me dit que je me suis trompé d’heure et qu’il n’est que 1h45. Après avoir vérifié sur son deuxième téléphone il devient moins affirmatif car le deuxième téléphone de Jacques indique 2h45. J’ai entre temps démarré mon téléphone (qui a une carte SIM Indonésienne et qui est donc connecté au réseau) et il indique bien 1h45. Jean-Claude qui avait eu une discussion hier soir avec Jacques au sujet de l’horloge de l’hôtel (que je n’avais pas vue) qui retarde d’une heure comprend qu’il y a un décalage d’une heure entre Java et Bali. Il est 1h55 sur l’île de java lorsque nous comprenons l’origine de l’erreur. Jean-Claude et jacques se remettent au lit et je reste à l’extérieur de la chambre car je pense que je ne me rendormirai pas pour si peu de temps (30 minutes environ). Je mange une partie de mes provisions pour me passer le temps.
Vers 2h25 la patronne de l’hôtel vient nous avertir qu’il est l’heure e se lever. Je suis prêt et Jean-Claude et Jacques sont réveillés et ils préparent leurs affaires. Trois minutes plus tard elle revient nous dire que le taxi est en avance et qu’il nous attend. Je la suis alors que Jean-Claude et Jacques finissent de se préparer. En plus du conducteur il y a deux hommes dans le taxi. Ils sont Tchèques et feront partie de notre groupe pour la montée au cratère. Ils sont tous les deux très « forts ». Jean-Claude et Jacques arrivent rapidement et le taxi part aussitôt qu’ils sont installés.
Les 20 premiers kilomètres sont montants mais avec des pentes raisonnables à environ 6% si Locus donne les bonnes informations. Les pentes sont ensuite très raides avec des passages jusqu’à 28%. La pente n’est pas continue et il y a très souvent des parties moins pentues ou plates ou même descendante. La fin est en légère descente.
Aussitôt après être sortis du taxi nous sommes abordés par un guide qui se présente « Sugi, I will be your guide ». Il nous demande ensuite si nous voulons boire un thé ou un café et nous montre un restaurant. Nous nous y installons. Les boisons thé ou café sont à 5 000 Roupies Indonésiennes (environ 0,30 Euros). Le guide passe ensuite à nos tables pour nous distribuer les masques et les lampes frontales. En plus des Tchèques il y a un jeune couple Suisse Allemand avec nous. Ils ne parlent l’Allemand et l’Italien mais très peu le français. Nous commençons la marche vers le cratère Ijen vers 4 heures.
J21B - Jeudi 26 janvier 2023 – Ijen parking – Ijen cratère (à pied – montée)
Distance parcourue : 5,16 Km - Moyenne : 3 Km/h
Dénivelé montant : 589 m - Pente montante Maxi : 30 %
Dénivelé descendant : 95 m - Pente descendante Maxi : 12 %
Altitude départ : 1870 m - Altitude arrivée : 2364 m - Altitude Maxi : 2370 m
Heure de départ : 4h02 - Heure d'arrivée : 6h24
Hôtel : Thalia Homestay – Jl. Prambanan No.25, Taman Baru, Kec. Banyuwangi, Kabupaten Banyuwangi, Jawa Timur 68416 - chambre avec 2 lits double – cour fermée pour les vélos – Salle de bain avec douche froide – Wifi – Petit déjeuner inclus dans le prix – 150 000 Roupies Indonésiennes pour la chambre occupée par 3 personnes.
Nous ne sommes pas les seuls sur le chemin qui conduit au cratère Ijen. Il y a beaucoup de groupes et autant de guides que de groupes. Des « taxis » (espèces de brouettes à deux roues poussées par un homme et tirées par deux autres) attendent dès les premières pentes et il y en aura ensuite régulièrement sur tout le parcours. Ils proposent leurs services à ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire l’effort de monter. Je ne connais pas le prix qu’ils demandent pour la montée.
Le dénivelé total de montée est d’environ 600 mètres et certaines parties sont assez raides. Le chemin est cependant bon sur tout le parcours que se fait en grande partie de nuit pour ce qui est de la montée. Sugi notre guide arrête régulièrement le groupe pour permettre à ceux qui marchent moins vite de recoller aux premiers. Jacques à un peu de mal au démarrage mais il se met vite au rythme et ce sont les deux Tchèques qui sont régulièrement à la traine.
Le ciel est assez couvert ce matin et lorsque le jour se lève nous ne voyons pas le soleil. Nous arrivons au cratère peu de temps après et la visibilité sur le lac qui a des couleurs extraordinaires. La couleur dominante est le vert émeraude mais il y a aussi des trainer jaunes (le souffre sans doute) et quelques taches de bleu. Il y a toujours des « mineurs » qui vont chercher les blocs de souffre au bord du lac et qui les remonte au bord du cratère à l’aide d’un balancier posé sur l’épaule. Les charges « normales » que porte un mineur sur l’épaule varient de 70 à 100 kilogrammes suivant les capacités du mineur. Les blocs de souffre sont ensuite descendus au parking sur des « brouettes » identiques au « taxis » avec les coussins en moins. Sugi nous dit qu’il a effectué ce travail pendant 20 années et il nous montre son épaule pleine de cicatrices comme preuve de ce qu’il dit. On comprend aisément que le travail de guide ou même celui de « taxi » soit préféré à celui de mineur. Les deux sont probablement beaucoup plus rémunérateur et surtout beaucoup moins dangereux que celui de mineur.
Sugi nous propose régulièrement de nous prendre en photo et il nous conduit à tous les point de vue intéressant sur le lac. Nous pourrions les trouver seuls car le chemin est tracé et il suffit de le suivre. Le guide est cependant inclus dans le prix et il est peut-être obligatoire puisque nous sommes dans un parc naturel et il n’est probablement pas autorisé de sortir du chemin afin de protéger la rare végétation environnante.
Le soleil fini par se montrer un peu et il vient éclairer une partie du lac qui se montre alors ses plus belles couleurs. Nous marchons un moment avec un Belge francophone. Il est dans un groupe composé uniquement de francophones et les autres membres du groupe habitent Montbrison dans le département de la Loire. C’est à une vingtaine de kilomètres de là où j’habite. C’est toujours un peu surprenant de rencontrer des gens qui habitent près de chez soi à l’autre bout du monde mais en y réfléchissant mieux c’est assez normal au vu du nombre de gens qui font des voyages lointains.
La descente se fait par le même chemin. Nous y rencontrons d’autres français mais ceux-là vivent très loin de nous en Nouvelle Calédonie. Comme pour la montée il y a des « taxis » dès le début de descente. C’est plus facile pour les conducteurs car les « taxis » sont équipés de freins à tambours efficaces et un homme seul suffit pour descendre un touriste paresseux ou fatigué, les « taxi » proposaient leurs services pour 300 000 Roupies Indonésiennes (environ 18 Euros) en début de descente. Plus bas dans la descente le prix passait à 100 000 Roupies Indonésiennes. Nous arrivons tous facilement au parking sans avoir à solliciter l’aide des « taxis ».
Notre guide Sugi nous accompagne, les Tchèques et nous, jusqu’à notre voiture et il fait de même pour le couple Suisse Allemand. Nous lui laissons 100 000 Roupies Indonésiennes (environ 6 Euro) de pourboire et il semble en être ému. Les Suisses Allemands lui donne aussi un pourboire. Il est allé chercher les Tchèques pour le conduire à la voiture alors que nous étions installés au restaurant pour y boire un thé et je ne sais pas s’ils lui ont laissé une gratification ou non.
La voiture nous ramène à notre hôtel en suivant la même route que pour le trajet aller. Le temps de descente est identique à celui de la montée car le conducteur utilise beaucoup le frein moteur dans les fortes pentes descendantes.
La patronne de l’hôtel est présente lorsque le taxi nous dépose et elle nous sert immédiatement notre petit déjeuner en nous demandant si nous sommes fatigués. Ce n’est pas le cas. Nous avons bien supporté la montée au cratère ainsi que la descente et le trajet en voiture n’avait rien de fatiguant. Le petit déjeuner est en réalité un repas froid (riz, œuf au plat et un peu de concombre et de tomate) que nous apprécions après l’effort.
Nous passerons le reste de la journée tranquillement à l’hôtel à nous reposer et à régler quelques-uns de nos petits problèmes techniques.